JEAN PIERRE RAYNAUD - SLOW AND STEADY

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Jean Pierre Raynaud est un artiste français né en 1939. Il est associé à ses débuts aux Nouveaux Réalistes. Mais très vite il s’en détachera pour ne pas être apparenté à un mouvement et affirmer la singularité de sa démarche. Construisant détruisant au bénéfice des œuvres d’art il nous place face à la réalité à sa réalité Les drapeaux les pots la signalisation et même le carrelage tout en gardant leur signification première ne détournent pas l’objet de son sens mais le sens de celui qui l’observe. Jean Pierre Raynaud travaille par série. C’est une logique qu’il adore : « avoir un seul sujet et le répéter éternellement » . Le pot a marqué le début de sa carrière artistique. Il est la mémoire de son passé de jardinier mais il est devenu au fil des années au fil de sa vie un véritable référent mental. Par ses couleurs ses dimensions et son emplacement géographique le pot évolue et se renouvelle sans cesse. Raynaud fait vivre cet emblème il le fait littéralement voyager « pour retarder son entrée dans l’univers des objets figés que représentent les musées » . Il réalise ainsi de véritables performances artistiques : un pot doré géant avant de s’établir définitivement au centre Georges Pompidou à Paris a été exposé au cœur de la Cité Interdite à Pékin et suspendu à l’extrémité d’une grue au dessus du chantier de la Potsdamer Platz à Berlin. Un pot rouge fluo a également été immergé en mer Rouge &hellip En 1998 il amorce un travail sur le drapeau. D’abord bleu-blanc-rouge ses « objets drapeaux » se parent des couleurs de pays du monde entier. Son ambition est de sortir celui-ci de son carcan politique de le porter au delà des contraintes économiques historiques et religieuses et par là de lui redonner son statut d’objet. A l’occasion de notre exposition Raynaud fusionne ces deux objets emblématiques de sa carrière. On retrouve ainsi entre autres des objets drapeaux aux couleurs du Cameroun du Mali de la Russie des Etats-Unis d’Israël de la Guinée et bien sûr de la France. Les carreaux de céramique blancs à joint noir rythment également l’œuvre de l’artiste. Ils lui servent d’unité de construction pour ses installations et plus particulièrement pour l’édification de sa propre maison de la Celle Saint Cloud qui sera sa principale œuvre d’art. Mais Raynaud dépasse l’usage même du carreau en tant que matériau de construction : il le fait apparaître en tant qu’objet en tant que support d’impression. Sur ce matériau froid et cassant l’artiste imprime en 1993 un crâne néolithique mettant en scène l’esthétique de la violence et notre fin inéluctable.